Cours #1

Présentation Intervenant

Soufiane Rouissi

Monsieur ROUISSI Soufiane, est aujourd’hui un enseignant chercheur, ainsi que vice-président du service numérique à l’université Bordeaux Montaigne

Auparavant, il était ingénieur dans le domaine de l’informatique. Il a une expérience du monde professionnel, dans les métiers de la consultation et du conseil pour différents services dans le domaine de l’informatique et de la technologie.

Présentation du cours

Durant ce premier cours avec Monsieur ROUISSI Soufiane nous avons pu parler du module qui allait se dérouler tout au long du 1er semestre de notre année de Master 1. 

Lorsque toutes les questions concernant le module étaient répondues nous avons pu aborder le sujet de l’apprentissage et des compétences à acquérir, qui est le point central dans notre scolarité mais aussi tout au long de notre vie.

Puis pour conclure, nous sommes revenus sur la partie principale commune entre les 3 spécialités du Master qui est la « Culture Numérique », à travers un rappel historique de celle-ci.

Apprentissage & Compétence

Apprentissage

L’apprentissage de nouvelles connaissances se trouve nécessaire et indispensable pour le développement personnel, ainsi que pour se former sa propre identité et point de vue sur la société et le monde qui nous entoure. 

Il évolue au fil du temps, l’écrivain et sociologue Monsieur TOFFLER Alvin a fait un constat sur le siècle actuel.

Philosphe Alvin Toffler

« Les analphabètes du 21eme siècle ne seront pas ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Ce seront ceux qui ne savent pas apprendre, désapprendre et réapprendre »

Compétence

Nous en venons à la notion de compétence qui est essentielle pour obtenir un apprentissage efficace, mais tout d’abord il faut éclaircir l’idée qu’on peut se faire de ce terme. 

Le professeur d’Université et spécialiste de la pédagogie universitaire Monsieur TARDIF Jacques a réussi à mettre des mots pour définir ce qu’est une compétence, en énumérant les différents éléments qui la compose.

« Un savoir-agir complexe prenant appui sur la mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de ressources internes et externes à l’intérieur d’une famille de situations »

Professeur Jacques Tardiff

Ressources internes

Connaissances | Capacités | Expériences 

Ressources internes

Connaissances | Capacités | Expériences 

Ressources externes

Personnes | Documents |Outils

Ressources externes

Personnes | Documents |Outils

Avec le temps, nous avons pu mettre en place un panel de compétences clés pour l’éducation et le reste de la vie, le journal officiel de l’Union Européenne les a énumérées.

Généralement les compétences sont utilisées dans un but ciblé, dans un contexte donné et encadré, ceux qui demande un certain comportement d’adaptation.

En plus des compétences correspondant au savoir, il faut aussi le savoir-faire (pratique) et le savoir-être qui sont indispensable. Ces 3 types de savoir sont importants à acquérir tous à un niveau égal, cela permet de différencier la qualité des compétences de différentes personnes. 

L’action de pratiquer est importante pour acquérir une compétence.

Le but ultime d’une compétence à atteindre est d’être en mesure d’en parler et de l’expliquer simplement à tout type de personne (vulgariser), ça correspond à une méta-compétence.

Evaluation des compétences

Lorsque nous savons ce qu’est une compétence et comment l’acquérir, nous devons maintenant s’évaluer pour s’apercevoir du niveau d’assimilation de la compétence. Pour cela, un service Européen, sous le nom de « Le cadre de référence Européen des compétences numériques » ou « DIGCOMP » a instauré 8 paliers à atteindre par compétence, pour tester son niveau de compétence dans le numérique. Tous ces paliers se composent de différentes capacités permettant le cloisonnement du niveau de la compétence.

Service en ligne Pix évaluation des compétences numériques

Pour rester dans la continuité de l’évaluation de ses compétences, nous avons par exemple à notre disposition l’outil « PIX » étant un service en ligne, public et gratuit pour visualiser son niveau de compétence dans différents domaines du numérique (Gérer des données, Traiter des données, Partager et Publier, etc.). 

Propulsé par une start up de l’Etat, il n’en reste pas un diplôme mais une certification qui se trouve valorisante et logiquement reconnue par l’Etat.

Apprentissage en ligne

Pour utiliser ce qui a pu être dit précédemment sur les compétences d’un point de vue théorique, nous allons le mettre en application dans un cas réel d’apprentissage. Ce sera dans celui de l’apprentissage en ligne, qui se voit indispensable dans la situation sanitaire actuelle liée au COVID-19. 

Dans ce contexte pour assurer une optimisation de l’apprentissage, il faut développer deux types de compétences :

Personnelles :

  • Autonomie
  • Motivation
  • Discipline
  • etc.

Méthodologiques :

  • Gestion du temps
  • Stratégies d’apprentissages
  • Organisation
  • etc.

La culture du numérique

A priori, le numérique est en rapport à la technologie, mais pas seulement, de nos jours c’est bien plus. Elle se retrouve dans un prisme interdisciplinaire, avec par exemple l’économie, la politique, les enjeux et comportements sociaux, l’histoire, etc. 

Avec l’influence du numérique dans autant de domaines, il a fallu bâtir d’autres catégories de cultures pour différencier clairement les utilités du numérique.

Culture Numérique :

Connaissance des notions concernant les outils technologiques, pour les classer, comprendre leur utilité (maitrise des compétences informatiques)

Culture à l’ère numérique :

Compréhension des changements liés dans les enjeux socio-politiques actuels.

 

Culture Technologique :

Savoir utiliser les plateformes de formations, comprendre les flux transitoires des données. (par exemple l’envoi de photo sur réseaux sociaux, etc.)

Culture Informationnelle :

Compétence dans l’usage de l’information, la recherche de la bonne information.

Internet, le Web et ses évolutions

Dans cette dernière partie nous allons nous concentrer sur l’évolution du réseau internet et du Web globalement, à travers des dates clés, puis les spécificités de chaque version du Web ou World Wide Web qui ont pu exister.

En supplément des dates clés présentées, il faut savoir qu’on utilisait internet et le web avant principalement pour naviguer, visiter des pages, pour le mailing, le newsgroup et le transfert d’informations (via FTP ou File Transfer Protocol).

Autre point à prendre en compte, les innovations qui créées et caractérise les grandes entreprises (GAFAM) ne sont plus des produits
mais des services de nos jours. Nous en avons l’exemple avec Google qui s’est fait connaitre en proposant principalement des services.

google logo

Aujourd’hui on s’aperçoit de plusieurs changements sur le fonctionnement d’internet et du web. On se rend compte d’une webisation des applications, qui consiste à l’utilisation d’interface web pour utiliser le ou les services proposés par un outil. Par exemple les différents services proposés par Microsoft de office 365 qui à un usage disponible sur le web. 

Ces deux changements surviennent avec l’évolution du Web. Pour comprendre ces changements une description des différentes versions du Web demeure obligatoire.

Le Web 1.0 se déroule durant les années 90. Le web était statique, les utilisateurs avaient seulement un rôle de spectateur.

Le Web 2.0 se déroule lui au début des années 2000. Une grande évolution, passage d’un Web statique à un Web dynamique, en incluant la notion de communauté (forums), en donnant la possibilité aux utilisateurs de participer. On appelle aussi cette version le « Web Social ».

Le Web 3.0 a vu ces débuts en 2008. Il garde toujours une partie « Social » du Web 2.0, tout en rajoutant une partie sur le traitement et l’utilisation de la donnée des utilisateurs.

En résumé des changements successifs ont eu lieu par rapport à quatre différentes logiques et demandes des utilisateurs du web :

  • Consultation
  • Interaction (formulaire, langage de script)
  • Participation
  • Diffusion

Pour conclure au départ la richesse venait du matériel puis au fil des années, la richesse est venue vers les logiciels puis aujourd’hui nous apercevons que les données deviennent la richesse.